Les évasions célèbres by Frédéric Bernard

Les évasions célèbres by Frédéric Bernard

Auteur:Frédéric Bernard [Bernard, Frédéric]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Aventure, Récits, Roman Feuilleton, Historique, Suspense, Disparition, Télévision
ISBN: 2911705424
Éditeur: Éditions de Massanne
Publié: 2020-06-14T22:00:00+00:00


Le commandant ordonna l’attaque. (Le baron de Trenck).

« J’attaquai la troisième porte avec un redoublement d’activité, elle s’ouvrait en dedans comme la première et, au coucher du soleil, mon travail fut fini. Il fallait couper entièrement la quatrième porte comme la seconde ; mais j’étais tellement affaibli, mes mains étaient si déchirées, que je n’avais presque plus de courage. Après m’être un peu reposé, je l’attaquai enfin. J’en avais déjà coupé à peu près la longueur de 1 pied lorsque, la lame de mon couteau se cassa et tomba en dehors ».

En voyant s’évanouir ainsi tous ses rêves de liberté, le malheureux prisonnier s’abandonna au désespoir et, avec ce qui lui restait de son couteau brisé, il s’ouvrit les veines au bras et au pied gauches. Bientôt il tomba dans un état de somnolence assez douce.

« Tout à coup je m’entendis appeler par mon nom, je m’éveillai tout à fait, et j’entendis encore une voix du dehors : « Baron de Trenck ! » disait cette voix. « Qui m’appelle ? » C’était mon honnête grenadier Gefhardt qui s’était glissé sur le rempart dominant mon cachot pour m’apporter des consolations. « Je nage dans mon sang, lui dis-je ; demain on me trouvera mort. — Comment, mort ! Vous pouvez vous sauver d’ici plus aisément que de la citadelle ; je vous procurerai des instruments... Point de désespoir ; Dieu vous enverra encore des secours, et comptez sur moi ». Ce court entretien ramena le courage dans mon cœur, j’entrevoyais la possibilité de fuir... Je pansai mes plaies et j’attendis le jour, qui parut bientôt ».

Le parti auquel Trenck s’arrêta n’était pas, comme on va voir, beaucoup plus raisonnable et moins désespéré que sa tentative de suicide.

« Ma faiblesse était extrême, je souffrais beaucoup de mes plaies, mes mains étaient roidies et enflées du travail excessif que j’avais fait, et comme j’avais été obligé de déchirer mon linge pour panser mes blessures, je me trouvais sans chemise. Le sommeil m’accablait et je pouvais à peine me tenir debout ; cependant, pour exécuter mon projet, il fallait rester éveillé. J’eus bientôt démoli avec la barre de fer qui tenait à mes chaînes le banc de briques qu’on m’avait assigné pour siège, je mis toutes les briques en tas au milieu de ma prison. La porte intérieure était toute grande ouverte et je barricadai avec mes fers la partie supérieure de la seconde, pour qu’on ne pût la franchir.

« À midi, lorsqu’ils eurent ouvert la porte extérieure, mes gardiens furent stupéfaits en voyant que la seconde était ouverte. Ils entrèrent dans le vestibule avec inquiétude. J’étais placé sur la porte intérieure ; ma figure était effrayante ; mon air, celui d’un désespéré ; j’étais couvert de sang, d’une main je tenais une brique, de l’autre mon couteau brisé. Je m’écriai aussitôt d’une voix qui devait être terrible : « Retirez-vous, monsieur le major, retirez-vous. Dites au commandant que je suis décidé à ne pas vivre plus longtemps dans les fers, qu’il me fasse casser la tête ici.



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